A son entrée en fonction en 2014, Jean-Claude Juncker parlait de « Commission de la dernière chance ». C’était une façon de souligner l’urgence pour l’Europe d’agir pour relever les défis de la mondialisation et de la montée de l’euroscepticisme.
2018 sera la dernière année pour agir avant les élections européennes de 2019 qui diront si le pari est gagné d’une réconciliation de l’Union européenne avec ses opinions publiques. Où en sommes-nous ?
Beaucoup a été fait : en matière de politique migratoire, répartition des réfugiés, centres d’accueil, agence des gardes-frontières et gardes-côtes ; sur l’euro, mise en place du contrôle des banques, avancées sur la résolution des faillites bancaires ; dans le domaine économique, plan d’investissement, lancement de l’Union de l’énergie et de l’Union du numérique ; en matière de sécurité, décision d’une Coopération structurée de défense, progrès dans la coopération judiciaire et policière contre le terrorisme. Les négociations sur le Brexit sont bien engagées. Un nouveau Traité de l’Elysée est en préparation entre l’Allemagne et la France.
Il faudra d’abord passer les obstacles politiques du printemps : la constitution d’un gouvernement en Allemagne est attendue pour mars, mais un échec des négociations renverrait sa constitution à l’automne ; les élections italiennes, incertaines, auront lieu le 4 mars ; l’Espagne est toujours paralysée par la question catalane.
Il faudra ensuite que les « Consultations citoyennes » en France et peut-être dans d’autres pays de l’Union, permettent de préciser les attentes des citoyens.
Enfin, les gouvernements, au sein de l’Union, doivent accélérer les prises de décisions pour montrer aux citoyens qui voteront en 2019, une Europe efficace et dotée d’un cap.