Protocole de Kyoto
L’Europe est en pointe dans l’application du protocole de Kyoto, notamment la mise en œuvre du marché des droits à polluer. Le principe en est de mettre fin à la gratuité des émissions de gaz à effet de serre. Chaque pays et chaque site polluant se voit affecter des droits à polluer. Si ceux-ci ne sont pas utilisés ils peuvent être revendus à des entreprises qui en ont besoin. Ce mécanisme favorise les entreprises qui font des efforts pour limiter leurs émissions de gaz à effet de serre.
Le démarrage est encourageant. 12 000 sites répertoriés en Europe se partagent 2 milliards de tonnes de permis d’émission. En France 3000 tonnes de CO² s’échangent quotidiennement à la bourse d’échange de CO² Powernext carbon. Les bourses européennes doivent, en 2008 s’interconnecter avec celles existant au_ Canada, en Nouvelle Zélande. Le prix de la tonne de CO² est élevé ( environ 21 €), ce qui est une nécessité pour encourager aux économies d’émissions de gaz à effets de serre.
L’inquiétude vient de ce qui peut se passer après 2012, date de fin de l’application du protocole.
Le 28 novembre dernier s’est ouverte à Montréal la conférence des Nations Unies sur le climat.
L’enjeu principal est de mettre sur pied un prolongement du protocole de Kyoto. Celui-ci n’engage que les pays développés ( à l’exception des Etats-Unis qui ne l’on pas ratifié). Il s’agit d’obtenir que s’y engagent , outre les Etats-Unis, les pays émergeant et en premier lieu la Chine et l’inde. Les projections de l’agence Internationale de l’Energie sont que en 2030, les pays en développement émettront plus de gaz à effet de serre que les pays de l’OCDE.
L’adhésion des pays en développement pourrait être obtenue grâce à un mécanisme déjà prévu dans le protocole de Kyoto appelé « mécanisme de développement propre ». Ce dispositif permet de transférer des technologies réduisant les émissions vers les pays du Sud, en échange de crédits de carbonne.