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7 mars 2013 4 07 /03 /mars /2013 17:09

Mars 2013.  Ecouter la chronique 

 

Onze pays de l’Union européenne vont créer une taxe sur les transactions financières : France, Allemagne, Italie, Espagne, Belgique, Portugal, Slovénie, Autriche, Grèce, Slovaquie, Estonie. Ensemble, ils représentent les 2/3 du PIB européen. Les Pays-Bas pourraient les rejoindre. A la demande de ces pays, la Commission européenne en a présenté le projet le 14 février. La taxe devrait rapporter 30 à 35 milliards d’euros. Actions et obligations seront taxées à hauteur de 0.1%. Les produits dérivés le seront à hauteur de 0.01%. Seront taxées toutes les transactions impliquant un acheteur ou un vendeur d’un pays participant, quelque soit le lieu de la transaction. Toute transaction sur un produit financier émis dans un pays qui applique la taxe, sera taxée.

 

La mise en place de la taxe sur les transactions financières a rencontré l’opposition farouche de la Grande-Bretagne, qui craint pour l’activité de la City. Les ex-pays de l’Est n’ont pas voulu s’y associer. Aucun pays hors zone euro n’y participe. Au sein de la zone euro, le Luxembourg s’y est opposé, dans le souci de protéger ses activités de paradis fiscal. L’Irlande ne participe pas non plus au projet.

 

Le but de la taxe est principalement de faire contribuer les activités de la finance, actuellement sous-taxées. La taxe aura aussi des avantages secondaires : éviter qu’une part importante des transactions ait lieu dans une totale opacité ; mettre un frein aux transactions spéculatives, notamment à haute fréquence.

L’objectif est qu’elle entre en application le 1er janvier 2014. Mais des négociations seront encore nécessaires. La destination, notamment, de la taxe est encore en débat. La Commission propose que les deux-tiers en soient affectés au budget européen. L’Allemagne refuse. L’intérêt collectif serait de renforcer le budget de l’Union, ou de la zone euro. Mais chaque pays lorgne sur cette ressource pour son budget national.

 

La taxe sur les transactions financières est la première politique fiscale en chantier sous forme de coopération renforcée. Cette procédure permet la mise en place de politiques nouvelles, par quelques pays volontaires, et non à 27.

Jusqu’à présent, l’accord unanime des Etats est nécessaire pour toute décision européenne en matière de fiscalité. La coopération renforcée mise en place par 11 des 17 Etats de la zone euro est un pas important. Elle préfigure une intégration de la zone euro. Il est souhaitable qu’elle s’applique à l’avenir, à une convergence des fiscalités dans la zone euro pour y limiter la concurrence fiscale. Elle pourrait aussi constituer une démarche commune pour négocier avec les paradis fiscaux. Actuellement, le Luxembourg refuse que l’Union ait un mandat de tous les Européens, pour négocier avec la Suisse et empêcher l’évasion fiscale vers ce pays.

 

La taxe sur les transactions financières ne résout pas les questions, fondamentales pour l’Union, que sont la régulation financière ou la mise en place d’un véritable budget. Mais c’est une avancée porteuse d’avenir.

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4 septembre 2007 2 04 /09 /septembre /2007 20:36

 L’Europe s’inquiète de l’activisme, dans la prise de contrôle de sociétés européennes, de fonds dits « fonds souverains » c’est à dite contrôlés par des états. La question est déjà posée de la protection de groupes européens d’intérêts non-européennes, étant donné la puissance financière croissante des sociétés de pays émergeants (rappelons-nous de la prise de contrôle de Arcelor par Mittal). Mais le fait nouveau est  l’apparition de sociétés ou fonds contrôlés par les Etats. Il ne s’agit plus alors d’opérations purement économiques, mais de visées qui peuvent être politiques.

Sont déjà actifs entre autres, le fond de pension du gouvernement norvégien, qui gère 300 milliards de $, celui de Dubaï ou Gazmpom pour la Russie. Mais c’est surtout la Chine qui inquiète : Elle dispose de 1200 milliards de $ de réserves de changes et a décidé d’acquérir des entreprises. Pékin a annoncé qu’un fond public consacrait 300 milliards de $ chaque année en investissements à l’étranger. Pour préciser les ordres de grandeur : avec 300 milliards par an la chine pourrait s’offrir en cinq ans l’ensemble des entreprises françaises du CAC 40.

L’Europe s’en préoccupe : Pour Angela Merkel, je cite « La question est de savoir si la prise de participation d’un fond doté de capitaux publics n’est pas liée à la volonté d’exercer une influence politique ». Peter  Mendelson commissaire européen au commerce, pourtant très libéral, envisage de créer une « golden schare européenne», c’est à dire une action privilégiée qui permettrait à l’Europe de s’opposer aux prises de contrôle d’entreprises jugées stratégiques.

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L'auteur de la scutpture "L'Europe" est Bernard Vié link

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