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13 février 2012 1 13 /02 /février /2012 10:08

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Aujourd’hui 80% du pétrole et 60% de gaz utilisés dans l’Union sont importés.

Les solutions face à cette dépendance sont de réduire notre consommation, de diversifier les sources d’énergies, de diversifier les pays d’origine de nos importations ainsi que les routes d’approvisionnement.

L’Union européenne, en 2006, s’est fixé des objectifs : marché commun, impulsion aux énergies renouvelables, lutte contre le changement climatique, sécurité d’approvisionnement. En 2008 l’Union a chiffré trois objectifs : 20% de réduction d’émissions de gaz à effets de serre, 20% d’économies d’énergies, 20% d’énergies renouvelables. Le traité de Lisbonne consacre un chapitre à l’énergie. Des politiques sont mises en œuvre pour améliorer le marché intérieur et les réseaux intra-européens. Mais les obstacles sont nombreux : chaque pays a son propre mix énergétique, c'est-à-dire sa propre répartition de consommation entre hydrocarbure, énergie nucléaire et énergies renouvelables. Chaque pays a ses opérateurs historiques et répugne à ouvrir son marché intérieur.

 

Dans le domaine de l’importation de gaz et de pétrole, chaque pays a sa propre politique d’approvisionnement.

Après Fukushima, l’Allemagne et la Suisse ont décidé de renoncer au nucléaire et l’Italie de ne pas relancer le nucléaire. La part du gaz dans la consommation énergétique du continent va augmenter. Le gaz russe représentera en 2030, 50% de la consommation européenne. A deux reprises, la livraison de gaz russe a été interrompue par suite d’un conflit entre Russie et Ukraine. Il est apparu nécessaire de disposer de nouvelles sources et de nouvelles voies d’approvisionnement. L’Allemagne a traité avec Gazprom, le géant russe pour réaliser le gazoduc Northstream. Ce gazoduc vient d’être inauguré. Il passe sous la mer baltique en contournant les pays baltes et la Pologne, ce qui a motivé les protestations de ces pays. Au sud de l’Europe, l’Union européenne pousse à la construction d’un gazoduc, Nabuco, qui passerait par la Turquie et les Balkans pour acheminer vers l’Europe du gaz d’Azerbaidjan et de Tukménistan. Mais ce projet est concurrencé par le gazoduc Southstream qui passera sous la mer Caspienne en évitant la Turquie. Soutstream est porté par Gazprom, donc par la Russie, mais aussi avec l’appui de Paris, Berlin et Rome. Non seulement il n’y a pas de stratégie commune mais les grands pays concurrencent les initiatives de l’Union.

 

La proposition de la Commission consiste à imposer son autorisation, avant toute signature par un Etat, d’un contrat de fourniture de gaz ou de pétrole avec un pays tiers. Cela permettrait d’imposer une coordination aux Etats et de mettre en place progressivement une stratégie européenne d’approvisionnement énergétique. Elle rejoint une proposition du Centre de réflexion « Notre Europe », qui, dans le cadre de sa proposition de « Communauté européenne de l’énergie » recommande des achats groupés de gaz et de pétrole. Cette proposition aurait l’avantage d’obtenir des prix plus attractifs et de construire une cohérence solide sur la scène internationale face aux enjeux stratégiques liés à l’énergie.

 

Cette volonté de la Commission européenne va avoir beaucoup de mal à s’imposer aux Etats. Pourtant l’énergie est une question qui conditionne le développement et l’indépendance de l’Europe. Les grands pays industriels ou émergents, utilisent leurs moyens de puissance pour assurer leurs approvisionnements : groupes énergétiques nationaux, diplomatie, défense. L’Europe aussi doit le faire. Un nouveau traité, ou une coopération renforcée, instituant une Communauté européenne de l’énergie en serait le moyen.

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9 mai 2011 1 09 /05 /mai /2011 21:45

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La catastrophe de Fukushima relance le débat sur l’énergie nucléaire en Europe.

153 réacteurs sont en activité dans l’Union européenne. 16 pays de l’Union disposent de centrales nucléaires. 3 d’entre eux sont engagés dans un processus de sortie du nucléaire (Allemagne, Suède, Espagne).

 

Les réactions à la catastrophe ont été d’abord nationales : en Allemagne, Angela Merkel a annoncé l’arrêt immédiat de 7 réacteurs les plus anciens du pays et un moratoire sur l’application d’une loi de prolongation de la durée de vie des centrales. La Suisse suspend ses projets. En Italie, un ministre appelle à une pause dans le processus de retour à l’énergie nucléaire.

 

Le 17 mars, le premier ministre autrichien et le président du Parti social-démocrate allemand ont annoncé le lancement d’une procédure d’initiative citoyenne pour la sortie du nucléaire en Europe.

 

Du fait de l’extension géographique des dégâts que peut occasionner une catastrophe nucléaire, les Européens sont condamnés à examiner ensemble les questions de sécurité des centrales. Déjà l’Autriche, fortement opposée à cette énergie, conteste des projets voisins slovène et slovaque. La Belgique s’inquiète des centrales françaises et néerlandaises. La Bulgarie s’élève contre un projet russe, la Lituanie contre un projet de centrale biélorusse situé à 50 km de sa capitale.

 

L’Union européenne a pris en compte le problème lors des élargissements à l’Est. Trois pays ont dû fermer des centrales à la demande de l’Union lors de leur adhésion (Lituanie, Slovaquie, Bulgarie). L’Europe a payé l’essentiel des mesures de réhabilitation du site de Tchernobyl, bien que la question du financement d’une deuxième enceinte de confinement ne soit pas encore résolue.

Dans l’immédiat, les 27 pays de l’Union sont en discussion  pour faire un diagnostic de la sécurité des centrales. L’Association des autorités de sureté nucléaire des pays de l’Europe de l’Ouest, la Wenra, doit établir le cahier des charges de ces vérifications, dont le principe sera d’envisager des catastrophes naturelles ou des défaillances des installations, allant au-delà de celles prises en compte lors de la conception des centrales. Nous n’en sommes toutefois pas encore à envisager une régulation unifiée à l’échelle européenne. Les résultats seront contrôlés par chaque régulateur national. Surtout il n’y a pas accord sur les conséquences à tirer d’un éventuel constat de non-résistance aux tests de sécurité. La décision de fermeture éventuelle restera aux Etats.

Depuis 1957 l’Europe dispose d’une politique commune du nucléaire. Euratom (ou Communauté européenne de l’énergie atomique) a été créé en 1957. A l’origine, il s’agissait de favoriser le développement de l’énergie nucléaire. Ses activités se sont limitées à la construction de quatre centres de recherche et de cinq centrales nucléaires. Son projet actuel majeur est la participation au réacteur à fusion international ITER. Une directive européenne a par ailleurs été élaborée en 2009 sur la surveillance des installations nucléaires.

Une action commune des Etats européens est indispensable, non seulement pour des raisons de sécurité, mais aussi de politique énergétique et de lutte contre le changement climatique : modification du bouquet énergétique, recherche, efficacité énergétique, sécurité des approvisionnements. L’alerte Fukushima lui donne l’occasion de repenser sa politique énergétique.

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23 mars 2009 1 23 /03 /mars /2009 17:44

Les projets de construction de centrales nucléaires se multiplient sous l’effet de la menace d’épuisement des hydrocarbures et la nécessité de diversifier les sources d’énergies, et en dépit des risques propres au nucléaire.

L’Europe est la zone la plus nucléarisée du monde avec 158 réacteurs. 12 pays européens en disposent, le record étant détenu par la France avec 58 réacteurs. Malgré les réticences des opinions publiques la Commission européenne encourage l’énergie nucléaire. L’Allemagne hésite sur sa politique de sortie du nucléaire, la Suède vient de renoncer au moratoire sur les centrales nucléaires. La France prévoit le renouvellement de son parc dans les années 2020-2030.

Dans le monde le nombre de centrales nucléaires pourrait doubler d’ici 2030 avec des projets notamment en Chine, Inde, Etats-unis, Brésil.

 

Les principaux fournisseurs sont l’Américain Général Electric, le Japonais Toshiba-Westinghouse et le Français Areva. Nicolas Sarkosy s’est fait le promoteur de la société nationale à l’exportation notamment autour du bassin méditerranéen et au Moyen-Orient. Le Maroc, l’Algérie, la Lybie, l’Egypte, Abou Dhabi s’apprêtent à se doter de centrales Areva.

 

Malgré la volonté affichée de construire une politique énergétique commune, les Européens agissent en ordre dispersé.

·       Sur l’aspect industriel, le pacte d’actionnaire qui liait Areva à Siemens a été rompu et Siemens est désormais allié à l’agence atomique russe Rosatom. Les Européens, sous l’impulsion des Russes, se divisent et contribuent à se créer un concurrent dans une technologie sensible.

·       Le plus important est la question de la sécurité autour de la Méditerranée et des risques de prolifération nucléaire. Les centrales brûlent du combustible, qui peut faire l’objet d’enrichissement à des fins militaires. L’Iran enrichit son uranium, ce à quoi sont opposés les occidentaux.

En principe, les nouveaux pays acquéreurs de centrales acceptent de dépendre de leur fournisseur occidental pour la fourniture de matières fissiles. Des centres, dans les pays fournisseurs, enrichiront l’uranium, récupéreront les combustibles usagés et les recycleront, ce qui interdira tout détournement de matière fissile. Mais les risques existent : risque technique dans des pays qui n’ont pas la culture de la sécurité, risque de détournement à des fins militaires dans certains pays peu stables politiquement.

 

Javier Solana, Haut représentant de l’Union européenne pour la politique étrangère, a fait part de son inquiétude. Il a proposé la création d’un centre international d’enrichissement de l’uranium placé sous contrôle international pour accompagner le développement du nucléaire civil autour de la Méditerranée.

 

L’Europe peut avoir une politique commune. Les questions énergétiques font partie des projets de l’Union pour la Méditerranée. L’Europe a une expérience du nucléaire et dispose d’outils : Euratom est une organisation européenne qui existe depuis le traité de Rome. Euratom est responsable de l’approvisionnement des pays membres en minerais, en matières brutes et en matières fissiles. La Commission européenne intervient déjà dans la sécurisation des centrales nucléaires des pays adhérents ou voisins.

 

La sécurité nucléaire dans le voisinage de l’Europe est un intérêt commun des européens, qu’ils peuvent prendre en charge s’ils en ont la volonté politique.

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25 janvier 2009 7 25 /01 /janvier /2009 23:19

Le 1er janvier, la Russie a cessé ses livraisons de gaz à l’Ukraine. Comme le gaz destiné aux distributeurs européens transite par l’Ukraine, les pays européens notamment les plus à l’Est ont été affectés. La raison officielle est un désaccord sur le prix du gaz. En arrière plan, il y a les mauvaises relations entre Russie et Ukraine depuis la Révolution orange et la volonté affichée par les Ukrainiens de se tourner vers l’Union européenne et l’OTAN. Déjà en 2006 une crise semblable avait eu lieu.

 

Grâce à la constitution de stocks de gaz  les pays européens étaient mieux préparés qu’en 2006. Néanmoins la dépendance énergétique de l’Union européenne est vite apparue, notamment dans les pays de l’Est européen : Bulgarie, Roumanie, Slovaquie. De nombreuses entreprises se sont arrêtées. En Bulgarie, les écoles ont été fermées faute de chauffage. La Slovaquie a même prévu la remise en service d’une vieille centrale nucléaire dont la fermeture était une condition à son adhésion à l’Union. Dans les Balkans des milliers de personnes ont été privées de chauffage.

 

Rapidement, la nécessité d’une intervention de l’Union européenne est devenue évidente. Il était impératif d’obtenir une reprise des livraisons et que le gaz destiné aux distributeurs européens ne soit pas détourné par l’Ukraine.

Le Parlement européen a convoqué les deux parties. La Commission, le haut représentant à la politique extérieure se sont mobilisés. Le premier ministre tchèque Mirek Topolanek représentant la présidence de l’union s’est rendu à Moscou et à Kiev. Il a obtenu un accord pour le déploiement d’observateurs européens. Les livraisons de gaz ont effectivement repris le 20 janvier, à la suite d’un accord entre la Russie et l’Ukraine.

 

Cette crise met de nouveau en évidence plusieurs choses :

·       Les voisins européens : la Russie en tant que fournisseur, l’Ukraine en tant que pays de transit, ne sont pas des partenaires fiables.

·       L’Union européenne est dépendante de la Russie pour un quart de ses besoins en gaz. Or ses relations avec ce pays ne sont pas stabilisées : la Russie demande l’accès aux gazoducs européens pour livrer directement son gaz aux usagers. Elle cherche à contrôler les gazoducs vers l’Europe en négociant avec les distributeurs européens et certains pays. C’est ainsi qu’elle construit avec les Allemands le gazoduc North Steam sous la Baltique et avec les Italiens le gazoduc South Stream qui franchit la mer noire. Elle vient de négocier avec la Serbie une prise de contrôle du monopole pétrolier NIS. Par contre la Russie refuse aux groupes européens d’investir et d’accéder à son réseau de gazoducs. Elle refuse de démanteler des structures commerciales opaques qui contrôlent le trafic du gaz.

·       Un politique énergétique européenne est de plus en plus une nécessité. Au-delà des économies d’énergies décidées par l’Union européenne il est nécessaire :

-        D’interconnecter les réseaux en Europe de façon à pouvoir alimenter les pays plus fortement dépendants de la Russie comme la Roumanie et la Bulgarie.

-        De diversifier nos fournisseurs de gaz. Et d’avoir une politique extérieure de l’Union de négociation de contrats à long terme avec ses fournisseurs.

-        De diversifier le réseau de gazoducs en provenance, notamment de l’Asie centrale. C’est le but du projet européen Nabuco, à ce jour non financé.

 

La crise a provoqué un choc salutaire et, probablement, une prise de conscience de la présidence tchèque du pouvoir politique de l’Union européenne.

Le traité de Lisbonne, s’il entre en application, prévoit une politique énergétique commune. Le livre vert sur l’énergie produit par la Commission européenne en 2006 en trace les grandes lignes. Les pays de l’Est européens y sont favorables. Mais les grands pays qui disposent de grands groupes énergétiques, comme la France, l’Allemagne, l’Italie privilégient encore leurs intérêts nationaux. Une politique commune de l’énergie devient néanmoins une perspective crédible.

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12 janvier 2009 1 12 /01 /janvier /2009 15:07

Le Conseil européen des 11 et 12 décembre a approuvé le paquet

Climat-énergie, suivi par le Parlement Européen le 17 décembre.

Quel en est le contenu ?

 

C’est un ensemble de 6 textes qui permettent de mettre en œuvre les engagements de l’Union européenne dit des « 3 fois 20 % » :

·       Réduire de 20 % les émissions de gaz à effet de serre par rapport à leur niveau de 1990 (et 30% encas d’accord international)

·       Porter à 20 % la part des énergies renouvelables dans la consommation de l ‘Union.

·       Réaliser 20 % d’économies d’énergies.

Les mesures prises concernent :

·       La révision du régime d’échange d’émissions de carbone de l’Union européenne. Le nombre de permis d’émission alloués aux industriels sera diminué chaque année pour réduire progressivement le niveau de pollution. A partir de 2013 les permis seront vendus aux enchères. Toutefois, de nombreuses dérogations sont accordées : allocation de permis gratuits aux industries présentant de forts risques de délocalisation ; distributions gratuites aux nouveaux états membres fortement dépendants du charbon ; le système d’enchères ne sera intégralement mis en œuvre qu’en 2027.

·       La mise en place d’objectifs contraignants, pays par pays, de réduction des émissions et sur les énergies renouvelables.

·       La réduction des émissions des voitures neuves : passage de 160g/Km actuellement à 130g  en 2012 et 95 g en 2020.

·       Des mesures sur la captation du CO² et pour des carburants moins polluants.

 

Il s’agit d’un dispositif ambitieux. L’Europe est le premier ensemble de pays au monde à se doter d’une telle législation. Ces accords sont toutefois critiqués par les associations environnementales et les verts européens. Les dérogations accordées sur les droits d’émissions ont été trop nombreuses, les objectifs sur les voitures ont étés allégés, les échéances reportées. Au total, le « paquet climat-energie » ne permettrait pas à l’Europe de se placer dans la perspective de limiter à 2° le réchauffement de la planète, objectif pourtant affiché.

 

Simultanément se tenait à Poznan une conférence du groupe de travail de l’ONU sur le changement climatique. Cette conférence préparait celle qui se tiendra à Copenhague fin 2009 pour conclure un accord qui prendra la suite du protocole de Kyoto.

Les discussions ont avancé sur la mise en place d’un « Fonds d’adaptation ». Fonds destiné à permettre aux pays du sud de s’adapter aux conséquences du réchauffement climatique.

Par contre les discussions ont buté sur le financement du fonds ainsi que sur le financement d’un dispositif de réduction des émissions liées à la déforestation.

 

Le résultat décevant du paquet climat-énergie des Européens a été un signal négatif à la conférence de Poznan. Toutefois, les Européens ont sans doute sauvé l’essentiel : obtenir le compromis qui leur permet de donner l’exemple. Ils pourront ainsi contribuer efficacement à un accord à Copenhague. C’est une nécessité pour prendre la suite en 2012 du protocole de Kyoto et lutter contre le réchauffement climatique

 

Pour écouter la Chronique: link

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1 février 2007 4 01 /02 /février /2007 21:48

L’énergie est au cœur de l’actualité. Engéla Merkel a placé l ‘énergie, avec les institutions au centre de sa présidence de l’Union. Les 18 pays de l’Union qui ont dit OUI au traité constitutionnel, réunis à Madrid ont proposé d’inclure l’énergie dans une nouveau traité constitutionnel..

 

Les 8 et 9 mars prochain les Chefs d’états et de gouvernements réunis en Conseil Européen définiront les priorités de la politique énergétique pour l’Europe.

Dans cette perspective, la Commission a rendu publique le 10 janvier un ensemble de propositions appelées « paquet énergétique » Les ministres des affaires étrangères se sont réunis le 22 janvier.

 

Les problèmes énergétiques sont de deux ordres :

-        les énergies à utiliser

-        les questions d’approvisionnement

 

Sur les énergies à promouvoir, la Commission propose :

·  D’augmenter dans la production d’énergie européenne, le % d’énergie renouvelable de 7% actuellement à 20% en 2020.

·  De réduire les émissions de gaz à effets de serre en 2020 de 30% par rapport à leur niveau de 1990, pour tous les pays développés et dans le cadre d’un accord qui succéderait au protocole de Kyoto. L’Europe y contribuerait par une réduction de 20%

·  D’économiser 20 % de la consommation globale d’énergie en Europe d’ici à 2020.

·  De coordonner les politiques des états membres dans le domaine de l’énergie nucléaire

Les premières réactions sont diverses sur ces propositions ? Les Verts européens les trouvent insuffisamment ambitieuses.

 

Concernant les questions d’approvisionnement

·  La Commission veut relancer le marché intérieur de l’énergie Pour cela elle propose de dissocier les activités de production et de distribution du gaz et de l’électricité. Elle propose d’augmenter les capacités d’échange entre les réseaux nationaux et de renforcer l’autorité de régulation européenne.

·  La Commission propose aussi de sécuriser les approvisionnements en adoptant une attitude commune vis à vis de la Russie et en signant des accords de partenariat avec les pays producteurs

 

Sur ce point, la Commission est là fidèle à sa conception libérale de l’économie. Elle veut supprimer la concentration qu’elle juge excessive en cassant les grands groupes. Elle compte sur le libre jeu du marché. pour obtenir une réduction des coûts générer les investissements , assurer l’approvisionnement.

 

Les états sont, eux, plus axés sur les questions stratégiques, notamment avec les pays producteurs. Les ministres ont défini des priorités le 22 janvier:

·       diversification des approvisionnements

·       partenariat avec la Russie,

·       relations avec les pays voisins de l’Union

·       également définition, avec les autres pays consommateurs, d’objectifs sur le changement climatique, l’efficacité énergétique, les énergies renouvelables.

 

Nombreux sont les hommes politiques qui considèrent que l’énergie est une question cruciale, allant jusqu’à proposer que ce soit une politique propre à relancer la construction européenne. Pourtant elle est toujours aussi difficile à envisager. C’est qu’il y a une opposition frontale entre la commission qui prône une libération du marché et les états qui disposent d’un opérateur national et considèrent que l’énergie est un secteur stratégique qu’ils doivent contrôler. Il s’agit notamment de la France, de l’Allemagne, de l’Espagne, de l’Italie, chacun refusant le démembrement de son champion national.

 

Les arguments des états sont les suivants

·       Tout d’abord, ils veulent rester maîtres du type d’énergie qu’ils veulent utiliser « le bouquet énergétique » (gaz et pétrole pour la Norvège et le Royaume-Uni, gaz pour les Pays-Bas, Charbon et gaz pour l’Allemagne, nucléaire pour la France…)

·       Ensuite le démantèlement des groupes de distribution européens affaiblirait l’Europe face aux fournisseurs qui, eux, au contraire, se concentrent.

·       Surtout que la politique actuelle de l’Union ne permet pas la constitution de groupes européens puissants, et fragilise les groupes énergétiques européens existants . En effet : la politique de libéralisation ouvre le marché aux concurrents étrangers en particulier à Gazprom. Celui-ci, non seulement est inféodé à un pouvoir politique, mais par sa taille constitue une concurrence inégale.

 

Les états ne sont pas prêts à lâcher le contrôle qui leur reste sur leurs groupes énergétiques nationaux, tant que l’Union n’est pas capable de mettre en place une politique qui protège les marché et les entreprises européennes. Or non seulement la volonté des états européens de mettre en place une politique commune n’est pas encore là, mais le dogmatisme libéral du marché ouvert à la concurrence extérieure pratiqué par la Commission menace la solidité et l’indépendance des entreprises européennes.

 

La Russie, Gazprom, y a-t-il un danger pour l’Europe ?

 

Une des questions énergétique pour l’Europe est l’affrontement aussi bien commercial que politique qui est en cours entre l’Europe et la Russie.

La Russie détient 30% des réserves mondiales de gaz et 20 % de la production mondiale. Un tiers de sa production est écoulée en Europe Elle fournit 26% du gaz consommé en Europe et l’essentiel de la consommation de la Grèce, l’Autriche et des nouveaux entrants de l’Europe de l’Est.

La Russie se donne tous les moyens de contrôler le marché : production, oléoduc, distribution, en utilisant en particulier son géant gazier Gazprom, contrôlé par l’état.

 

  • Rapprochement avec d’autres fournisseurs : En septembre 2006 Gazprom s’est rapproché du géant algérien Sonatrach . A eux deux ils satisfont à 36% des besoins en gaz de l’Europe En novembre un partenariat stratégique a été annoncé entre Gazprom et le géant pétrolier Rosneft, lui aussi contrôlé par l’état russe.
  • Prise de contrôle des oléoducs :

- La Russie construit le gazoduc « Nord Stream » sous la mer baltique reliant la Russie à l’Allemagne en évitant la Pologne. Ce gazoduc inquiète la Suede qui craint qu’il ne serve de support à des installations d’espionnage. Poutine a averti que le gazoduc était un  intérêt stratégique majeur et serait placé sous la protection de la flotte russe.

- A l’occasion de son conflit avec la Biélorussie elle a acquis 50 % de Beltransgaz, le réseau de gazoducs biélorusse.

- Alors que les Européens soutiennent le projet d’oléoduc « Nabuco» pour amener le gaz d’Azerbaïdjan, du Kazakhstan et du Turkménistan en contournant la Russie via la Turquie, Moscou prévoit un projet concurrent via la mer noire et la Turquie.

  • Distribution : Après la tentative avorté de rachat de Centrica, premier distributeur britannique, Gazprom a ouvert une filiale de distribution en Angleterre. Gazprom vient aussi de conclure des accords avec ENI en Italie et GDF en France pour, en échange de garanties d’approvisionnement, pouvoir vendre directement son gaz aux entreprises

 

Gazprom profite ainsi de la libération du marché de l’énergie en Europe. Le problème est que la Russie n’entend pas accorder de contrepartie

·       La Russie a confirmé que Gazprom conservera le monopole de l’exportation de gaz.

·       Une loi est attendue qui limitera en Russie l'accès des sociétés étrangères aux « secteurs stratégiques » de l'économie nationale. Déjà, des accords de production commune sont remis en question. Engagée dans le projet Sakhaline II, Shell a du rétrocéder des parts à Gazprom.

 

La Russie n’hésite pas à utiliser l’arme énergétique à des fins politiques 

  • En février 2006 la Russie n’a pas hésité à couper l’approvisionnement en gaz de l’Ukraine pour lui imposer ses conditions.
  • Depuis septembre 2006 c’est la Géorgie qui est visée par un embargo de la Russie
  • Fin 2006 le scénario s’est répété avec la Biélorussie.

 

En outre, une situation nouvelle est créée avec l’entrés dans l’Europe de la Bulgarie dans l’Europe en 2007. En Effet la Bulgarie est totalement dépendante de la Russie pour ses approvisionnements énergétiques Peu avant son adhésion Sophia a signé avec Gazprom dans la plus grande opacité, une série d’accords portant sur la livraison de gaz pour 30 ans, la construction et l’approvisionnement en uranium d’une centrale nucléaire à Belene et sur le contrôle à 51% du projet de gazoduc Bourgas-Alexandroupolis.

Vladimir Tchijov, ambassadeur de Russie auprès de l’UE ne cache pas que la Bulgarie est le « cheval de Troie russe dans l’UE »

La Russie s’apprête à répéter l’opération avec la Slovaquie, qui dépend déjà à 98% du gaz russe, en lui proposant de construire deux tranches dans sa centrale nucléaire de Mochovce.

 

Face à cet activisme, l’Europe ne sait pas s’organiser et agit en ordre dispersé. La seule politique officiellement proposée à la Russie est celle d’organiser le marché européen en lui demandant de ratifier la charte sur l’énergie qui l’obligerait à libéraliser son marché gazier. Cette démarche est actuellement dans l’impasse.
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4 mai 2006 4 04 /05 /mai /2006 13:44

Nous avons évoqué le mois dernier les faiblesses de la politique énergétique européenne.

La Russie et Gazprom le géant contrôlé par l’état russe et plus gros fournisseur de gaz de l’Europe, précisent leur position :

·            Gazprom conservera son monopole de l’exportation de gaz russe

·            Gazprom confirme son intention d’acheter des groupes de distribution de gaz européens afin de distribuer directement son gaz aux utilisateurs.

·            Réagissant aux obstacles mis par la Grande Bretagne à ses projets d’acquisition de Centrica, premier distributeur de gaz britannique, Gazprom a confirmé qu’il pourrait réorienter ses ventes vers la chine et les Etats Unis, ce qui est une menace sérieuse sur la sécurité de l’approvisionnement de l’Europe ;

·            Igor Chouvalov, proche conseiller de Vladimir Poutine, plaide pour une liberté des acquisitions des actifs des sociétés énergétiques, feignant de considérer qu’il ne s’agit là que d’une question économique et non politique.

 

L’Europe se trouve dépendante, pour sa politique d’approvisionnement en gaz, de la politique du Kremlin.

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6 avril 2006 4 06 /04 /avril /2006 13:51

Rappelons tout d’abord les enjeux sur l’énergie:

  •  

  • Il y a des enjeux de fond, planétaires.
    •  

    • l’Europe consomme 15% de l’énergie mondiale
    •  

       

    • la consommation moyenne des habitants des pays riches est 20 fois supérieure à celle des habitants des pays pauvres
    •  

       

    • avec le développement des pays émergeants la demande énergétique va doubler en 50 ans
    •  

       

    • plus de 75% de l’énergie est produite en brûlant des combustibles fossiles charbon, gaz naturel, pétrole, qui s’épuisent.
    •  

       

    • le réchauffement climatique est dû pour une large part à la consommation de carburants fossiles.
    •  

  •  

Il faut donc que l’Europe contribue à changer cette donne mondiale qui est sans issue.

  •  

  • Récemment plusieurs évènements ont révélé aux européens l’urgence des problèmes.
    •  

    • Le prix du pétrole et du gaz a doublé en deux ans
    •  

       

    • L’accélération du développement des pays émergeants : la consommation mondiale de pétrole et de gaz devrait s’accroître de 60% entre 2002 et 2030 et les 2/3 de l’accroissement de cette consommation proviendront de pays comme l’Inde, la Chine, le Brésil
    •  

       

    • La Russie, pour des raisons politiques à brutalement coupé les approvisionnements en gaz à l’Ukraine. Une partie du gaz bloqué, qui transitait par l’Ukraine, était destinée à l’Europe. La Russie est le principal fournisseur de gaz des européens.
    •  

  •  

Concurrence des pays émergeants, dépendance des gros fournisseurs comme la Russie, l’OPEP, l’Algérie : l’Europe a désormais un problème de sécurité de ses approvisionnements énergétiques.

 

Face à ces questions que fait l’Europe ?

 

Tout d’abord il faut rappeler brièvement ce qui a été fait 

  •  
    •  

    • en 2000 mise en place du programme ALTENER pour la promotion des énergies renouvelables
    •  

       

    • 2001 : directive sur les sources d’électricité renouvelable, fixation d’objectifs de sources renouvelables en 2010.(21% pour la France)
    •  

       

    • 2003 directive sur les performances énergétiques des bâtiments, et directive sur les biocarburants
    •  

       

    • 2005 directive éco-design sur la conception écologique des appareils consommateurs d’énergie
    •  

       

    • en cours d’élaboration : directive sur l’efficacité énergétique.
    •  

 

Surtout en 2004 le sommet de Barcelone a lancé, dans le cadre du marché unique européen, et dans le but de faire baisser les prix, le processus de libéralisation du marché de l’énergie.

  •  

  • Suppression des aides des Etats aux entreprises, si ce n’est pour assurer des missions de service public, pour ne pas fausser la concurrence.
  •  

     

  • Libéralisation du marché des capitaux et suppression des barrières anti-OPA
  •  

     

  • Ouverture du marché de l’énergie à la concurrence au 1er juillet 2004 pour les professionnels et 1er janvier 2007 pour les particuliers
  •  

 

Mais l’Europe à une compétence limitée. Il a été rappelé le 4 janvier par le commissaire européen à l’énergie, Andris Pielbags, que l’énergie n’est pas mentionnée dans les traités européens. Le projet de Constitution européenne comblerait en partie cette lacune, s’il était adopté, en prévoyant des mesures pour assurer le fonctionnement du marché intérieur de l’énergie, la sécurité de l’approvisionnement, l’efficacité énergétique, le développement des énergies nouvelles.

 

Le livre vert

 

Le 8 mars 2006 la Commission a publié un livre vert proposant une politique européenne de l’énergie :

  •  

  • Achèvement du marché intérieur de l’énergie pour le gaz et l’électricité et mise en place d’un régulateur européen.
  •  

     

  • Renforcement de la solidarité des états en particulier en constituant des réserves de gaz.
  •  

     

  • Diversification du « bouquet énergétique (c’est à dire la combinaison des ressources énergétiques : hydrocarbure, nucléaire, énergies renouvelables) tout en respectant les choix nationaux ;
  •  

     

  • Une nouvelle feuille de route pour les énergies renouvelables
  •  

     

  • Un plan d’action pour l’efficacité énergétique (notamment les économies d’énergie)
  •  

     

  • Un plan stratégique pour les technologies énergétiques
  •  

     

  • Une politique extérieure commune en matière d’énergie
  •  

 

Plusieurs associations de défenses de l’environnement (WWF, les Amis de la Terre) ont critiqué ce plan, inspiré principalement par les soucis de sécurité énergétique et insuffisant sur les moyens de développement des économies d’énergies et des énergies renouvelables.

 

Mais ce plan s’est surtout heurté aux gouvernements :

Réunis les 23 et 24 mars les chefs d’Etats et de gouvernements européens sont restés très en retrait par rapport aux propositions du livre vert. Au-delà de déclarations de principe, aucune décision concrète n’a été prise.

Cette semaine, la Commission a engagé contre 19 des 25 pays européens, une procédure d’infraction aux règles européennes de libéralisation des marchés du gaz et de l’électricité.

 

Comment expliquer ces difficultés?

 

Les difficultés tiennent

  •  

  • aux politiques des états
  •  

     

  • aux restructurations d’entreprises
  •  

     

  • à la politique de l’Europe
  •  

 

  •  

  • Tout d’abord les états
  •  

La politique énergétique touche à la sécurité des états et à leur politique étrangère. C’est donc une souveraineté difficile à abandonner. Chaque état veut préserver sa propre stratégie :

  •  
    •  

    • Choix du gaz et du pétrole pour la Grande Bretagne et la Norvège
    •  

       

    • du gaz pour les Pays-Bas
    •  

       

    • du charbon et du gaz pour l’Allemagne, assortie de l’éolien et du solaire
    •  

       

    • du nucléaire pour la France.
    •  

C’est la politique du « chacun pour soit» qui l’emporte, la France allant jusqu’à parler de « patriotisme économique» pour justifier sa position.

.

  •  

  • Ensuite les entreprises :
  •  

    Rappelons que le marché de l’énergie est en cours de libéralisation, (au 1er juillet 2004 pour les professionnels et 1er janvier 2007 pour les particuliers) les prix de l’énergie montent, les entreprises du secteurs disposent de liquidités et se regroupent à coup d’OPA.

    Mais cette consolidation ne se fait pas par la constitution de groupes européens. Chaque état s’applique au contraire à favoriser plus ou moins ouvertement la création de champions nationaux.

    En 2003 rachat de Ruhrgaz par EON en Allemagne, OPA de l’Espagnol Gas Natural sur son compatriote Endesa, l’Espagne cherche à bloquer le raid de EON sur Endesa, le dernier épisode en date est la fusion Gaz de France - Suez, pour contrer le raid de l’Italien ENEL sur ce dernier.

    Cette situation rencontre l’intérêt des opérateurs historique en permettant à chacun de conserver son marché.

     

    •  

    • Enfin l’Union Européenne :
    •  

    Selon certains observateurs l’Europe a raté sa politique énergétique. Je site Elie Cohen, économiste « La libéralisation du marché a été pensée marché par marché, l’objectif de la Commission a été de casser les monopoles nationaux et non de constituer une plateforme électrique européenne intégrée en développant les interconnexions aux frontières» Faute d’interconnexions suffisantes des réseaux et d’une régulation des marchés au niveau européens, chacun est resté chez lui en s’appuyant sur son opérateur historique. L’Europe énergétique qui se dessine est celle de six ou sept champions nationaux.

     

    Pourtant ce schéma est handicapant pour l’Europe: il réduit la concurrence : il divise les forces face aux fournisseurs, en premier lieux Gazprom, premier fournisseur de gaz de l’Europe.

    On peut aussi s’interroger sur les effets pervers de la politique de libre concurrence mise en œuvre par l’Union européenne :

    •  

    • C’est ainsi qu’elle s’est opposée aux contrats de fourniture d’énergie de longue durée, considérant portant qu’ils portent atteinte au bon fonctionnement du marché. Quel sens cela a-t-il à l’heure ou la sécurité de l’approvisionnement énergétique de l’Europe est en cause ?
    •  

       

    • L’Europe au nom de la libre concurrence ouvre son marché par exemple à Gazprom. Celui-ci aura des avantages qui fausseront la concurrence : non seulement ce géant est inféodé à un pourvoir politique, qui n’a pas hésité à couper les approvisionnements de l’Ukraine, mais c’est également un producteur de gaz, qui pourra distribuer et simultanément vendre le gaz à ses concurrents.
    •  

     

    Quel avenir pour l’Europe de l’énergie ?

     

    Le vote sur le projet de Constitution Européenne, les débats sur la directive services, la priorité mise aux politiques nationales sur l’énergie, tout cela montre un besoin de protection vis à vis de la mondialisation. La tentation est de s’en tenir au cadre national pour défendre une souveraineté, un modèle social, une politique énergétique.

     

    Et pourtant les pays européens son désormais trop petits pour pouvoir mettre en œuvre une politique énergétique efficace.

    Nous avons rappelé les enjeux planétaires constitués par les besoins mondiaux croissants, l’épuisement des ressources fossiles, le réchauffement climatique.

    Etats-Unis, Chine, Inde sont des pays importateurs d’énergie et la sécurité de leur approvisionnement est au centre de leurs stratégies internationales politiques et militaires.

     

    Seule l’Europe a le poids suffisant, tant pour négocier ses approvisionnements énergétiques que pour imposer aux partenaires internationaux des changements de caps sur le mode de développement, l’énergie, le climat.

     

    Les citoyens demandent la sécurité. Il faut sur ces sujets l’obtenir au niveau européen. Face à l’extrême intensité des patriotismes économiques américains, indiens, chinois ou japonais un peu de patriotisme économique européen ne serait pas inutile. Cela supposerait une remise en cause du dogmatisme de l’Europe en matière de politique de concurrence, que les états acceptent une compétence accrue de l’Europe en matière d’énergie et en définitive que les opinions publiques retrouvent un espoir européen

 
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Sources: Europe-midi (Mouvement européen France), Euractiv, Agence Europe, Fondation Robert Schman, Oui à l'Europe, Sinople, presse quotidienne et hebdomadaire dont Le monde et Courrier international...


L'auteur de la scutpture "L'Europe" est Bernard Vié link

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